Les retards de paiement minent la trĂ©sorerie des PME. Mais rĂ©duire les dĂ©lais de paiement en les limitant Ă 30 jours, comme le proposait la Commission europĂ©enne, nây changera rien.
Bien au contraire, cela mettrait une pression croissante sur la trĂ©sorerie des petites et moyennes entreprises et pĂ©naliserait fortement certains secteurs dont lâactivitĂ© saisonniĂšre exige davantage de souplesse.
Le projet de rĂšglement suscite donc des inquiĂ©tudes majeures notamment dans les secteurs professionnels qui bĂ©nĂ©ficient aujourdâhui, en application de la loi de modernisation de lâĂ©conomie (LME), de dĂ©lais dĂ©rogatoires.
Dans ce contexte, la CPME salue les amendements désormais préconisés par le Parlement européen, qui correspondent pour partie à ses demandes :
- La possibilitĂ© de nĂ©gocier contractuellement un dĂ©lai de paiement jusquâĂ 60 jours au lieu des 30 initialement proposĂ©s par la Commission europĂ©enne
- La fixation dâun dĂ©lai Ă 120 jours pour les secteurs prĂ©sentant un caractĂšre saisonnier et/ou une rotation lente des stocks. Ce qui prĂ©servera l’Ă©quilibre des filiĂšres concernĂ©es par les dĂ©rogations de la loi LME de 2008
- Des intĂ©rĂȘts pour retard de paiement garantis, pour mieux protĂ©ger les PME lorsque le dĂ©biteur est une autoritĂ© publique ou une grande entreprise.
Ces avancĂ©es essentielles doivent ĂȘtre validĂ©es lors du vote en plĂ©niĂšre qui intervient aujourdâhui.
Il conviendra par la suite dâamĂ©liorer le texte. Les entreprises françaises doivent, par exemple, pouvoir conserver la possibilitĂ© de recourir au paiement direct des sous-traitants. De mĂȘme celles qui exportent, souvent confrontĂ©es Ă des dĂ©lais de paiement plus longs de la part de leurs clients Ă©trangers, doivent ĂȘtre exonĂ©rĂ©es de lâapplication de ce rĂšglement.