L’industrie agroalimentaire est la première industrie française. ComposĂ©e Ă 90% de TPE-PME, elle emploie près de 500 000 personnes. Souffrant depuis plusieurs annĂ©es d’un manque de compĂ©titivitĂ© due pour partie Ă des normes et des surcoĂ»ts règlementaires, elle ne cesse de perdre des parts de marchĂ©s. Alors que 2024 pourrait ĂŞtre la première annĂ©e de dĂ©ficit commercial des secteurs agricoles, agroalimentaires et boissons français – excĂ©dentaires depuis 1970 -, c’est le moment choisi par le Parlement français pour envisager de nouvelles taxes qui viendraient frapper les boissons alcoolisĂ©es, d’une part, et les produits sucrĂ©s d’autre part.
La CPME alerte et met en garde contre les conséquences économiques désastreuses de telles décisions.
Fragiliser l’industrie agroalimentaire, c’est risquer la destruction de notre outil industriel et mettre davantage encore en péril la souveraineté alimentaire française.
Le secteur des boissons alcoolisées n’a pas la capacité d’absorber une nouvelle hausse de taxes, qu’elle soit directe ou indirecte. En outre, l’impact d’une telle mesure s’étendrait à l’ensemble de la filière : hôtels, cafés et restaurants, industrie verrière… De nombreuses fermetures d’entreprises et destructions d’emplois seraient à craindre.
Il en va de même des projets de taxes sur les produits sucrés qui mettraient en péril des produits phares de la gastronomie française et menaceraient la pérennité de la filière.
Si la lutte contre les comportements nocifs est un véritable enjeu de santé publique, elle relève davantage de mesures préventives que de l’instauration de taxes. « Comportementale » ou pas, une hausse de taxe reste un prélèvement supplémentaire.